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Chalupa serait-il une victime de Kabila ?

Sous la direction de Joseph Kabila, la République démocratique du Congo, a connu une période d'accrochages politiques, d'assassinats et d'emprisonnements des acteurs politiques hostiles à son régime. Jusqu'à ce jour, l'opinion nationale reconnaît l'existence des prisonniers dits politiques, ceux qui sont incarcérés à la suite de leur opposition face au pouvoir en place et plusieurs d'entre eux, même après son départ restent encore détenus.

Cela constitue une mesure permettant même de jauger le niveau d'indépendance de son prédécesseur Félix Tshisekedi, qui il y a dix jours a annoncé la Libération de tous ces prisonniers d'opinions politiques hostiles au pouvoir dont l'acharnement a trouvé des alibis pour les incarcérer à des farces des procès judiciaires.
Les cas sont légions, incluant toutes catégories d'hommes célèbres du pays, pasteurs, politiciens affiliés à l'opposition politique, les avocats, leaders d'opinion etc. Le pasteur Kutino Fernando, battu devant ses fidèles pour avoir tenu une campagne très critique contre le pouvoir dénommé "sauvons le Congo", Diomi Ndongala, contre qui un procès fallacieux a été en procédure de viol envers les mineurs, qu'il continue de nier, le Bâtonnier Jean Claude Muyambo, le député Franck Diongo, accusé de séquestration d'agents de l'ordre, la liste est très longue. Il existe même des cas de disparition pure et simple, dissimulés, comme celui de Né Muanda Nsemi, pour qui une évasion justifie jusqu'à ce jour sa disparition, et même après le départ de Joseph Kabila, aucun signe de vie de sa part. Les cas sont légions, la mort tragique de l'ex-gouverneur du Kongo Central, Jacques Mbadu, celui  même de quelques proches du l'ex-président Kabila, dont le conseiller Augustin Samba Kaputo, celui de son bras droit, Augustin Katumba Mwanke, dont les circonstances de mort restent éloignées d'une quelconque crédibilité, mort dans un Crash d'avion, ayant à l'intérieur celui qui deviendra plutard premier ministre, Mr Augustin Matata Ponyo et l'ex-conseiller Marcelin Cishambo, tous deux légèrement touchés.
Depuis hier,  Mr Chalupa est mort suite d'une longue maladie, dont les effets se sont manifestés depuis 2012 à cause d'un empoisonnement, résultat de son parcours politique trouble. Que devons nous  cependant retenir sur son parcours ?
Commerçant né en 1948 à Uvira, dans l’actuelle province du Sud-Kivu (Est), d’un père d’origine portugaise né à Boma (actuelle province du Kongo Central ) et d’une mère grecque, il affirmait que sa grand-mère paternelle était quarteronne et qu’il a toujours été congolais.
Pierre-Jacques Chalupa avait entamé il y a plus de vingt ans sa naturalisation zaïroise à l’époque. Pour cela il renonce à la nationalité portugaise.
En 2006, il se fait élire député pour le compte de l'AMP (Alliance de la Majorité Présidentielle) à l'époque, actuelle MP. Ses déboires commencent en 2011 lorsqu'il quitte la MP pour l'opposition en 2011, il soutient ouvertement le feu Étienne Tshisekedi.

Quelques temps après, sa nationalité congolaise est contestée. Il est ensuite invalidé, puis arrêté, jugé, et fait la prison pour faux et usages de faux, usurpation de nationalité.
Il était incarcéré à la prison centrale de Makala pendant plus d'une année. Il est libéré en 2013 bénéficiant de la grâce présidentielle.
Depuis lors, il a toujours été aux côtés du sphinx de limeté dont il ne cachait plus le soutien. Frappé par la maladie, il a peiné pour se relancer en politique dont il se faisait de plus en plus rare.
L'opinion s'accorde sur le fait qu'il soit fort possible que Mr Chalupa ait été emprisonné par le pouvoir lors de sa détention.

Moïse Katumbi, un autre ex-bras droit de Joseph avait échappé à un empoisonnement lors de sa détention. La vie de plusieurs détenus politiques se voit détériorer gravement après leur emprisonnement.
L' Agence Nationale des Renseignements, se chargeait de ces incarcérations dans des conditions épouvantables, au point que certains ne redeviennent presque jamais normaux à leur sortie ou perdent carrément plutard la vie.
À chacun de tirer sa conclusion, librement...

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