Comment Joseph Kabila parvient à remporter les différentes élections face à l'opposition présidentielle d'aujourd'hui ?
Joseph Kabila, cet ex-président qui vient récemment de passer les manettes du pouvoir aux mains de son successeur, est un homme politique qui aura longtemps marqué l'histoire politique de la République Démocratique du Congo.
D'un parcours parsemé d'embûches, des combats et jouant sur un terrain longtemps hostile à sa direction politique et à son pouvoir. Peu à peu, il a su aiguiser ses stratégies et se fait entourer des hommes les plus intelligents, malins et rodés en politique.
Dans le vif de cet article, nous allons faire réfléchir nos lecteurs sur la stratégie de ses victoires politiques beaucoup plus post-electorales. Hier, la base de l'UDPS, a manifesté sa colère à l'encontre des victoires à répétition du clan de Kabila, même lorsque le jeu politique semble être jouable malgré sa présence sur le banc de touche présidentiel.
De prime abord, sa stratégie correspond à un pilotage automatique de l'État. Ceci veut clairement dire qu'il est parvenu à mettre en place non pas des hommes, mais un système politique qui lui est subordonné. L'être humain, est comme un programme informatique, il réagit parfois de manière inconsciente aux ordres de sa subconscience, une volonté qui transcende sa connaissance active. Un exemple frappant est le cas du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, qui, malgré son handicap physique, continue d'être obéi par ses généraux et tout son gouvernement ou encore le cas du président gabonais, qui malgré son accident vasculaire cérébral, et dans une retraite sanitaire, exerce son pouvoir par automatisme.
Alors que retenir de la stratégie de Joseph Kabila ?
En bref, nous pouvons la dénommer comme un pilotage politique automatique (PPA). Étant parvenue à diriger longtemps le pays, il a compris les rouages de toutes les structures politiques et instances décisionnelles. Il a utilisé ces 3 stratégies : la théorie de la confusion, celle de l'avantage personnalisé et la théorie de la devance politique.
Pour ses victoires électorales, il a utilisé avant tout la devance politique. Cette théorie suppose que son auteur précède les faits pour en avoir une maîtrise parfaite le moment où ils se dérouleront et pour s'en rassurer, il procède par les tests de terrain sans effleurer des soupçons. Il a compris que sans la complicité de la commission électorale, sa victoire sera mise en épreuve. Il veille alors à la désignation de ses animateurs et pèse de tout son poids politique pour non seulement obtenir la tête, mais aussi une soumission assurée de ce corps. Il veille à l'implication personnelle des animateurs pour qu'ils en endossent la responsabilité et expose intelligemment leur crédibilité pour s'assurer d'une soumission continuelle. Les résultats sont sans appel, il a à lui seul plus de 330 députés nationaux, 20 Présidents sur 24 des assemblées provinciales et plus de 91 sénateurs sur 100.
Il voit tous les paramètres, et circonscrit la finalité des contestations en mettant la main aux instances judiciaires. Il sort sa carte de la devance politique en évoquant le poids de l'âge pour les magistrats afin de placer et positionner les siens qui lui seront favorables. Il gagne un autre pari, et ses juges, font sa volonté dans les procès politiques et contestations, ils utilisent eux-mêmes leur savoir pour défendre les intérêts de Kabila.
Alors même que l'opinion crie à la corruption dans le choix des sénateurs, il utilise la théorie de l'intérêt personnalisé. Il disponibilise des sommes importantes aux députés provinciaux issus des plateformes adverses, et la plupart d'entre eux, au nom de l'enrichissement personnel succombent au profit. Il gagne ainsi à une majorité écrasante les scrutins aux différents niveaux.
Quant à la théorie de confusion, elle consiste à opposer deux partenaires, à offrir des intérêts à une partie de ceux qui s'opposent à soi pour changer la direction du combat, qu'elle soit dressée entre ceux qui ensemble luttaient contre soi. Cette théorie utilisée a créé une séparation entre Lamuka et Cach, et les diverses divisions de l'UDPS.
La devance politique de Kabila peut même lui permettre de revenir à la tête de l'État. Il faut des analystes avisés pour comprendre le génie de Kabila et ainsi contre-devancer ses stratégies et leur apporter une réponse adéquate.
D'un parcours parsemé d'embûches, des combats et jouant sur un terrain longtemps hostile à sa direction politique et à son pouvoir. Peu à peu, il a su aiguiser ses stratégies et se fait entourer des hommes les plus intelligents, malins et rodés en politique.
Dans le vif de cet article, nous allons faire réfléchir nos lecteurs sur la stratégie de ses victoires politiques beaucoup plus post-electorales. Hier, la base de l'UDPS, a manifesté sa colère à l'encontre des victoires à répétition du clan de Kabila, même lorsque le jeu politique semble être jouable malgré sa présence sur le banc de touche présidentiel.
De prime abord, sa stratégie correspond à un pilotage automatique de l'État. Ceci veut clairement dire qu'il est parvenu à mettre en place non pas des hommes, mais un système politique qui lui est subordonné. L'être humain, est comme un programme informatique, il réagit parfois de manière inconsciente aux ordres de sa subconscience, une volonté qui transcende sa connaissance active. Un exemple frappant est le cas du président algérien, Abdelaziz Bouteflika, qui, malgré son handicap physique, continue d'être obéi par ses généraux et tout son gouvernement ou encore le cas du président gabonais, qui malgré son accident vasculaire cérébral, et dans une retraite sanitaire, exerce son pouvoir par automatisme.
Alors que retenir de la stratégie de Joseph Kabila ?
En bref, nous pouvons la dénommer comme un pilotage politique automatique (PPA). Étant parvenue à diriger longtemps le pays, il a compris les rouages de toutes les structures politiques et instances décisionnelles. Il a utilisé ces 3 stratégies : la théorie de la confusion, celle de l'avantage personnalisé et la théorie de la devance politique.
Pour ses victoires électorales, il a utilisé avant tout la devance politique. Cette théorie suppose que son auteur précède les faits pour en avoir une maîtrise parfaite le moment où ils se dérouleront et pour s'en rassurer, il procède par les tests de terrain sans effleurer des soupçons. Il a compris que sans la complicité de la commission électorale, sa victoire sera mise en épreuve. Il veille alors à la désignation de ses animateurs et pèse de tout son poids politique pour non seulement obtenir la tête, mais aussi une soumission assurée de ce corps. Il veille à l'implication personnelle des animateurs pour qu'ils en endossent la responsabilité et expose intelligemment leur crédibilité pour s'assurer d'une soumission continuelle. Les résultats sont sans appel, il a à lui seul plus de 330 députés nationaux, 20 Présidents sur 24 des assemblées provinciales et plus de 91 sénateurs sur 100.
Il voit tous les paramètres, et circonscrit la finalité des contestations en mettant la main aux instances judiciaires. Il sort sa carte de la devance politique en évoquant le poids de l'âge pour les magistrats afin de placer et positionner les siens qui lui seront favorables. Il gagne un autre pari, et ses juges, font sa volonté dans les procès politiques et contestations, ils utilisent eux-mêmes leur savoir pour défendre les intérêts de Kabila.
Alors même que l'opinion crie à la corruption dans le choix des sénateurs, il utilise la théorie de l'intérêt personnalisé. Il disponibilise des sommes importantes aux députés provinciaux issus des plateformes adverses, et la plupart d'entre eux, au nom de l'enrichissement personnel succombent au profit. Il gagne ainsi à une majorité écrasante les scrutins aux différents niveaux.
Quant à la théorie de confusion, elle consiste à opposer deux partenaires, à offrir des intérêts à une partie de ceux qui s'opposent à soi pour changer la direction du combat, qu'elle soit dressée entre ceux qui ensemble luttaient contre soi. Cette théorie utilisée a créé une séparation entre Lamuka et Cach, et les diverses divisions de l'UDPS.
La devance politique de Kabila peut même lui permettre de revenir à la tête de l'État. Il faut des analystes avisés pour comprendre le génie de Kabila et ainsi contre-devancer ses stratégies et leur apporter une réponse adéquate.
Commentaires
Enregistrer un commentaire