Accéder au contenu principal

Qui gagne toujours en RDC, le peuple ou Joseph Kabila ?

En RDC, qui gagne souvent dans le jeu politique: le peuple ou Joseph Kabila ?

L'ex-président Joseph Kabila paraît être le maître du jeu politique actuel en République Démocratique du Congo. Il est l'un des présidents qui aura marqué l'histoire du pays avec une finesse et une stratégie politique, tel qu'il arrive à souvent déjouer les croc-en-jambes qui lui ont été tendus aussi bien par l'Occident, le peuple que par ses opposants.
En clair, en face de ses adversaires politiques, armés, il a accepté de co-gouverner pour finir par leur ravir tous les pouvoirs. Il s'agit là de ce qui a été appelé le Gouvernement 1+4. Il consolide ensuite sa position de Leadership et fait cavalier solitaire en organisant une élection où il a battu Jean Pierre Bemba, et il a joué la carte de la victime, tout en s'assurant de gagner une élection entachée de plusieurs irrégularités. l'Occident le soutient face au coup d'État raté de Jean Pierre Bemba, qui contestait les élections.
Il adopte un programme politique, les cinq chantiers, qui lui fait signer des contrats avec les chinois, sacrifiant les intérêts occidentaux. C'est le début d'une crise qui aura longtemps duré, mais contre laquelle il s'est encore sorti.
En 2011, il fait face à un opposant historique du pays, Mr Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, qui durant des nombreuses années a défié le président Mobutu, un dictateur historique du pays pour autant. Mais il l'emporte par force et place des chars de combat le jour de la publication du résultat, là encore il a su être le gagnant du jeu.
Le peuple exaspéré multiplie les initiatives pour faire voir à Kabila qu'il devait dégager, même les musiciens pro-Kabila sont interdits de se produire en Europe et plusieurs autorités et personnalités du pays se font attaquer pour prouver à Kabila qu'il devait partir.
Son mandat arrive à terme, il conçoit un Dialogue politique, pour assurer la bonne tenue des élections, une manœuvre dilatoire qui aboutit à un Gouvernement de transition après la signature de l'accord du Saint Sylvestre. Il gagne deux ans et rejette par la suite cet accord. Dans l'entre temps le peuple souffre et se fait massacrer.
Acculé, et mis sous pression, il finit par désigner un successeur, son dauphin, pour qui il érige une structure lui permettant de gagner ces élections. Une cour constitutionnelle acquise à sa cause, des membres de la Ceni choisis selon ses choix et un parlement favorable à ses besoins. La menace d'intervention militaire évoquée par les Etats-Unis lui oblige de modifier ses cartes en signant un deal avec Félix Tshisekedi, selon les accusations de son principal challenger Martin Fayulu. Un accord, qui consacre son départ physique, mais le garde en tête de l'État derrière les coulisses. Aujourd'hui, avec une majorité parlementaire qu'il a obtenu dans des conditions opaques, il demeure l'homme de la situation, celui qui doit désigner un Premier Ministre, et donc continuer à avoir une main mise sur la gestion de la chose publique.
D'aucuns se demandent, jusqu'où ira Kabila ? Est-il indeboulonable ? Doit-on donner raison à celui qui a dit que le pouvoir s'arrache et ne se négocie pas? Félix Tshisekedi pourra-t-il vraiment gouverner avec toutes ces barrières stratégiques posées par son prédécesseur ? Félix Tshisekedi, sera-t-il capable de s'émanciper et s'affranchir de son prédécesseur ? Tant des questions qui démontrent que l'avenir politique du Congo est loin d'être délivré des mains de Joseph Kabila, et si le contraire devait arriver, nous ne savons encore pas par quel mécanisme.

Commentaires

Trouvez nous sur Facebook

Posts les plus consultés de ce blog

Mariage Francine Muyumba - Patrick Nkanga

Francine Muyumba - Patrick Nkanga, quand deux étoiles se disent oui "Ye Oyo, Bolingo na nga ye Oyo"... Mr Patrick Nkanga sera finalement  celui qui aura gagné le très compétitif  match de sélection et de conquête du cœur de Madame Muyumba, qui très bientôt deviendra Madame Muyumba Nkanga. La chanson du Pasteur Moise se fera scandée et prend ici tout son sens... Alors qui sont-ils, ces deux personnages? Madame Francine Furaha Muyumba est La très influente actuelle présidente de l'Union Panafricaine de la Jeunesse, une Institution continentale qui gère toutes les questions liées à la Jeunesse Africaine. Elle est pour autant la 1ere représentante de la Jeunesse Congolaise, très proche de l'ex-président Joseph Kabila, de qui elle vient de recevoir à la sortie de son mandat le titre d'ambassadeur. Elle vient de dire Oui Mr Patrick Nkanga, une autre étoile, qui lui est le Conseiller politique de l'ex-président, Mr Joseph Kabila. Patrick Nkanga a été durant des

Faut-il rabaisser le salaire des députés ?

La fonction de "député" est l'une des plus honorifiques que notre pays comporte, étant donné que son processus d'accession de façon générale reste le vote direct. Il faudrait aussi noter que la fonction de député est aussi celle qui assure une vie remplie d'avantages notamment la rémunération qui se situe parmi les costauds. Avec une rémunération de 6000$ au début de la première vraie  législature de Joseph Kabila, ils en ont fini à 13000$, à la fin du mandat de Joseph Kabila. De quoi attirer l'attention du grand public au point de pousser la convoitise aspirationnelle à tous. Lors des scrutins, précisément pendant la période de dépôt des candidatures, il a été remarqué un engouement montant sur le nombre des candidatures déposées. Plus ou moins 20.000 candidats, pour 500 postes, de quoi s'exclamer et de se faire une analyse approfondie. L'opinion est convaincue qu'un rabais de salaire s'avère indispensable pour pousser à une sélection nat

Le Président de la République, peut-il suspendre le processus électoral ?

Sur fond de soupçons criants de corruption, aggravé par plusieurs retraits de candidatures de la part des candidats sénateurs partout dans l'etendue de la république, et faisant suite à une réunion inter-institutionnelle présidée par le president Félix Tshisekedi, les décisions politiques visant une interruption du processus électoral ont été prises. Il s'agit de l'interruption du processus de la mise en place du sénat, du report des scrutins pour les gouverneurs et l'instruction en vue des poursuites judiciaires liées aux délinquants politiques présumés, entendus ici corrupteurs et corrompus. L'opinion se pose la question de savoir, d'un point de vue juridique, si ces décisions sont l'apanage du chef de l'État. De prime abord, il sied de rappeler, que la logique de toute démocratie repose sur la séparation des pouvoirs. Ceci dit en clair, que cette coutume de réunion inter-institutionnelle, créé par son prédécesseur Joseph Kabila etait tout simplem